Le beau et le vrai : quand la création devient une révélation
- Joelle Talpin
- il y a 1 jour
- 3 min de lecture
On aime quand c’est beau. Mais l’important, c’est quand c’est vrai.
Une remarque d’une participante de mes ateliers Reconnexion à soi m’a interpellée : « je la trouve moche ! ».
Ce jugement, comme tant d’autres, est souvent lié à nos attentes par rapport à la réalité. Mais pourquoi avons-nous tendance à juger la création au lieu de l'accepter telle qu'elle est ?
Le mécanisme du jugement dans la création
Ce sentiment de rejet, cette impression que quelque chose est "moche", découle généralement d’un décalage entre l’attente de l’artiste et ce qui a été réellement créé. Notre cerveau, éduqué à chercher des critères esthétiques ou des résultats précis, n’accepte pas facilement l’imperfection ou l’inconnu.
Ce jugement est aussi renforcé par des critères subjectifs qui nous poussent à étiqueter une création comme « ratée » ou « pas comme prévu ». Pourtant, si nous adoptons un autre regard, celui de l’esprit débutant, tout change.
Adopter l'esprit débutant pour mieux voir
L'esprit débutant, tel que le décrit la culture orientale zen, consiste à observer sans préjugés, à se placer dans un état d'émerveillement. Imaginez un enfant découvrant le monde pour la 1ère fois, sans idées préconçues. Il n'y a ni jugement ni polarisation, seulement des faits, des observations.
En tant qu’artiste, cultiver cet état d’esprit nous permet de voir les choses telles qu'elles sont, sans les filtre du « beau » ou du « moche ».
Cela ouvre la voie à un processus d’adaptation et d’évolution, dans un état de pleine conscience. Il ne s'agit pas de réagir à la création, mais de l'accepter comme une information, un moment dans un flux en constante évolution.
Le beau et le vrai, la création comme une évolution personnelle
Lors d'un récent atelier Reconnexion à soi, cette approche a permis à une participante de vivre une prise de conscience majeure. La création, à ce stade-là, n’était pas un échec, mais une étape. Un moment essentiel dans un cheminement plus large. Le but ? Ne pas s’arrêter à une 1ère impression, mais voir la création comme un processus évolutif.
En l'occurrence, écrire une nouvelle histoire de sa vie, sans faire table rase du passé, où elle ne pars pas de zéro, mais avec tout ce qu'elle est et a vécu jusque-là, avec ces expériences agréables ou non, et qui font ce qu'elle est aujourd'hui. Il s'agit d'une étape d'alchimisation et de révélation d'un nouveau visage !
Comme en chimie (ma 1ère vie professionnelle): "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme" (Lavoisier).
Et le pouvoir de l'alchimie, c'est de transformer le plomb en or.
La vraie beauté réside dans l’acceptation de ce processus de transformation, même si le résultat à un instant t n’est pas ce que l’on attendait.
Le beau, c’est quand c’est vrai pour soi
En fin de compte, ce n’est pas la perfection qui compte. Ce qui importe, c’est la vérité de la création, son authenticité pour celui qui la vit. À chaque étape, il y a une transition en douceur, un mouvement de transformation. Cette création devient une information personnelle, qui peut guider, ouvrir de nouvelles perspectives, ou même générer des prises de conscience profondes.
À chacun de s’ouvrir à elle, de l’accepter pour ce qu’elle est à cet instant précis, sans jugement.
Ce n'est qu'un des aspects qui se révèlent à nous lors des accompagnements ateliers Reconnexion à soi et que nous pouvons vivre et expérimenter ensemble.
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